La forêt du Risoux
Bois-d'Amont

La forêt du Risoux

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Entre lacs et forêt d’altitude

Les 17 patrimoines à découvrir

  • Histoire et Patrimoine

    Le clocher de Bois d’Amont

    Il existe une grande diversité de clochers à travers l’Europe, mais les clochers francs-comtois se distinguent par leur forme particulière : le dôme à impériale, apparu au XVIIème siècle. Inspiré des clochers florentins des XIVème et XVème siècles, sa forme est courbe, à quatre faces, et il est surmonté du traditionnel globe, de la croix et du coq. La couverture est souvent composée de tuiles vernissées, excepté dans le Haut-Jura, froid et enneigé, où les tuiles sont en métal ou en tavaillons. Le véritable essor du clocher à dôme à impériale fait suite à la guerre de Dix Ans, qui a vu de nombreux édifices religieux détruits, puis reconstruits.

    L’enthousiasme provoqué par sa forme originale en a fait un symbole de l’architecture religieuse comtoise. Il existe 664 clochers à dôme à impériale en Franche-Comté. Tous respectent les critères du dôme à impériale à quatre faces, sauf un, celui de Bois d’Amont, dont le dôme à impériale est totalement cylindrique.

    Le clocher de Bois d’Amont abrite trois cloches, fondues entre 1838 et 1901, Virginie (462kg), Marie Immaculée (903 kg) et Marie-Marguerite (1500 kg).
  • Savoir-faire

    La boissellerie

    La boissellerie est une activité artisanale consistant en la fabrication de boîtes en bois. L’activité du boisselier est cependant plus large puisqu’elle s’est étendue à divers récipients et ustensiles de bois servant au ménage et à la ferme, mais aussi à d’autres objets comme les jouets en bois.

    La boissellerie est très active dans plusieurs régions rurales et boisées de France, particulièrement dans le Jura. L’existence de la boissellerie du Haut-Jura est documentée depuis le début du XVIème siècle. Le boisselier travaille essentiellement l’épicéa, mais aussi le frêne et parfois le hêtre, ou encore l’érable comme au Canada.

    Les ateliers jurassiens fabriquaient des récipients de taille diverses, les seilles ou seillons (cuves et seaux, pour la traite du bétail par exemple), des barattes et des moules à beurre, des boîtes à pharmacie et des cabinets d’horloges comtoise, ou encore des tavaillons.

    A la fin du XIXème siècle, s’est développée la fabrication de boîtes pour les fromages de type Camembert, qui permettaient un transport plus aisé des ces aliments fragiles, ce qui a favorisé leur diffusion. Au milieu des années 1960, le carton directement imprimable et plus neutre (odeur, hygiène) a remplacé peu à peu le bois. Aujourd’hui certains fromages traditionnels comme le Mont d’Or, l’Époisses en Bourgogne ou le Pont-l’Évêque en Normandie restent commercialisés dans une boîte en bois. On utilise plus spécifiquement le terme de "sanglier" pour l’artisan qui fabrique les sangles des Mont d’Or à partir de lamelles d’épicéa.

    Pour s’adapter à l’époque moderne, les boisseliers d’aujourd’hui, après avoir un temps fabriqué des skis, proposent aujourd’hui des jouets et des éléments de petit décoration. Vous pourrez visiter le Musée de la Boissellerie à Bois d’Amont pour découvrir ce savoir-faire.
  • Flore

    L'Airelle des marais et le Solitaire

    De la famille des myrtilles, elle se développe sur les tourbières «bombées», légèrement acides. Ses baies sont moins sucrées que celles de la myrtille. C’est la plante hôte du solitaire, un beau papillon jaune dont les chenilles se nourrissent de l’Airelle des marais.
  • Flore

    Droséra à feuilles rondes

    Cette petite plante carnivore possède des cils recouverts d’une glu. Quand un insecte se pose sur la plante, il se retrouve «collé» et ne peut plus s’échapper. La feuille piège se replie alors doucement sur sa proie, et sécrète des sucs digestifs qui la digèrent. Cette adaptation permet à la plante de se procurer des apports complémentaires dans ce milieu où les racines peinent à trouver suffisamment de nourriture. Son autre nom est rossolis, ce qui signifie «rosée du soleil».
  • Lacs et Rivières

    Sur les lacs

    Comme d’autres tourbières jurassiennes, celles des lacs des Mortes et de Bellefontaine témoignent du glacier qui couvrait le Jura il y a vingt mille ans et qui a laissé des moraines aux fonds imperméables. Ces dépressions imperméables se sont remplies d’eau stagnante, et ont été peuplés de végétaux notamment les sphaignes, sorte de mousse. La masse végétale se tasse et forme la tourbe, noire et fibreuse ressemblant à du terreau de jardin. Ce phénomène est très lent : des milliers d’années sont nécessaires pour atteindre une hauteur de quelques mètres.

    Sur le sol meuble des tourbières, quelques plantes particulièrement adaptées peuvent croître (Canneberge, Andromède, Linaigrette, Drosera …). 

    Les eaux du lac des Mortes forment un court ruisseau, d’à peine plus d’un kilomètre, et se perdent (ou se meurent) dans une anfractuosité au cœur du hameau des Mortes. Ces eaux ressurgissent quelques kilomètres en aval au lieu-dit « Le Trou Bleu » à Morez. 

    Le belvédère de la Roche Bernard offre un panorama spectaculaire.  Les deux lacs de Bellefontaine et des Mortes reflètent le ciel et viennent trancher nettement sur le fond vert clair des pâturages, sur le roux des tourbières et sur le vert sombre des boisements qui entourent la Combe de Bellefontaine comme une marée déferlant depuis l’horizon. Le contraste, ici, est frappant entre l’aspect sauvage de la forêt et le côté policé des pâturages entourant les quelques fermes et hameaux. La situation du belvédère lui-même, adossé à la sombre forêt du Risoux, et dominant un à pic, accentue la sensation de hauteur, de vertige, on surplombe réellement le paysage.
  • Point de vue

    Point de vue depuis Roche Bernard

    Comme d’autres tourbières jurassiennes, celles des lacs des Mortes et de Bellefontaine témoignent du glacier qui couvrait le Jura il y a vingt mille ans et qui a laissé des moraines aux fonds imperméables. Ces dépressions imperméables se sont remplies d’eau stagnante, et ont été peuplés de végétaux. Sur le sol meuble des tourbières, quelques plantes particulièrement adaptées peuvent croître (Canneberge, Andromède, Linaigrette, Drosera …).
  • Faune

    Des touradons, des papillons

    En été, dans les prés bordant les tourbières, vous êtes toujours accompagnés de ces fleurs rosespâles en épis : les renouées bistortes qui accueillent un papillon spécifique: le Cuivré de la bistorte (bleu foncé-noir et orange). D’autres insectes nombreux comme l’Aeschne arctique (une libellule) et le Nacré de la canneberge (un autre papillon) habitent la tourbière de Chapelle-des-Bois.
  • Lacs et Rivières

    La perte du lac

    Les eaux du lac des Mortes forment un court ruisseau, d’à peine plus d’un kilomètre, et se perdent (ou se meurent) dans une anfractuosité au cœur du hameau des Mortes. Ces eaux sont captées à une petite dizaine de kilomètres plus bas à la source de l’Arce à Morez et alimentent en eau potable une partie de la population de cette ville du Haut-Jura.
  • Point de vue

    Point de vue du Sacré Coeur

    «Situé sur l’arrondi de l’une des petites collines formées par les dépôts morainiques, la statue de la Vierge domine la houle d’herbages et de boisements qui descend vers la cluse de Morez, au sud-ouest. Le visiteur se trouve ici dans l’intimité de ce paysage agricole, au milieu des pâturages et des arbres». F. Wattellier
  • Histoire et Patrimoine

    Bellefontaine

    Ce village tient son nom des années 1630. La Franche-Comté, encore indépendante, subit les passages ravageant des hordes germaniques et françaises. Les habitants des villages voisins prennent alors l’habitude de monter à ce village perché, pour y trouver des sources non contaminées. Belle-fontaine fut ainsi nommé au sens de la «bonne fontaine», «bonne eau».
  • Histoire et Patrimoine

    Histoires secrètes dans la Forêt du Risoux

    La forêt du Risoux fut un lieu important durant la Seconde Guerre mondiale. C’est sous la protection de cette profonde forêt que de nombreux Juifs échappèrent à la mort, grâce à une filière imaginée par Victoria Cordier, Anne-Marie Im-Hof Piguet et Fred Reymond entre 1941 et 1944. Victoria traversait avec eux le Risoux de nuit pour atteindre le refuge de l’Hôtel d’Italie, sur la commune du Chenit en Suisse. Cette femme courageuse profitait aussi de ses voyages pour transporter des messages secrets codés à destination de la résistance. L’immensité et la profondeur de cette forêt permettait de diminuer le risque d’être pris.

    Ce massif était aussi un haut-lieu de la contrebande de tout ce qui manquait en France : tabac ; chocolat … Il permettait ainsi aux passeurs de se faire un peu d’argent. Ils devaient pour cela faire l’aller-retour entre la France et la Suisse durant la nuit. Les risques étaient grands et nombreux furent des passeurs pris, blessés ou morts.
  • Histoire et Patrimoine

    Le Fort du Risoux

    Le fort du Risoux, appelé brièvement fort Guyot, est un fort du système Séré de Rivières de première génération, à massif central et batteries basses, faisant partie du rideau du Jura et de la place des Rousses. Il a été construit, entre 1880 et 1884, à 1273 m d'altitude, sur un promontoire de la forêt du Risoux, au-dessus du lac des Rousses, dans le massif du Jura (département français du Jura).

    Il est situé à 3 km au nord du fort des Rousses, qu'il surveillait et protégeait. Le chemin stratégique de 3 km, permettant d'y accéder, débute au nord du bourg des Rousses. A son arrivée au fort, sur la droite, on peut voir les fondations de 2 bâtiments où logeaient le officiers.
  • Histoire et Patrimoine

    Les loges, fermes d'été familiales

    Les loges, ou fermes d'été, apparaissent au 18ème siècle sous une période de pression démographique et de succès du commerce de fromage. C'est un habitat minimaliste, accueillant la famille exploitante pendant l'été, composé d'une écurie, d'une cuisine et d'une chambre. La traite se fait sur place dans l'écurie, et le lait est acheminé chaque jour à la fruitière du village, organisée en coopérative. (source : Caue39).
    Grand nombre d'entre elles ont disparu par manque d'entretien à la suite des vagues successives de déprise agricole dès le début du 20ème siècle. Elles retrouvent aujourd'hui un regain d'intérêt pour le patrimoine qu'elles constituent, comme petites résidences secondaires ou comme  lieu d'accueil touristique à l'image de la Loge à Ponard.
  • Histoire et Patrimoine

    Étymologie des Rousses

    Certains voient dans le nom "Les Rousses" l’évocation de la couleur du pelage du gibier que les gens venaient chasser depuis le fond de la vallée. Une autre explication met en avant le terme "rotz" ou "rotzé" qui désigne en patois les roches et le rocher. Les premiers écrits qui mentionnent ces noms datent du XIIème siècle et font référence à un champ situé au nord-est du village actuel, au bord du lac, à l’endroit que l’on nomme aujourd’hui "le Rocher du Lac".
  • Pastoralisme et Agriculture

    Le Comté

    Le caractère montagneux et le climat rigoureux du Haut-Jura ont orienté l’agriculture vers la production fourragère et l’élevage laitier. En effet, ne pouvant pas seulement vivre de leurs cultures, les paysans s’adaptèrent. Ils devinrent éleveurs et développèrent un savoir-faire afin de transformer ce que leur fournissaient les troupeaux.

    La conservation du lait à l’état naturel étant très brève il fallait soit le consommer immédiatement, soit trouver un processus permettant une longue garde pour les réserves d’hiver. Ce mode de conservation idéal fut mis en place dès le Moyen-Âge, avec la confection de meules de fromage à pâte pressée cuite, d’une quarantaine de kilos. La taille de ces meules nécessitait la mise en commun des productions laitières : ainsi naquirent les fruitières et les règles d’élaboration du "Vachelin", ancêtre du Comté. Ces règles se retrouvent aujourd’hui à travers le cahier des charges de l’AOP, élaboré dès 1958. Au sein de l’aire de l’appellation, on a dénombré plus de 430 espèces de plantes différentes, diversité floristique qui confère son goût au Comté. Deux espèces de vaches peuvent fournir le lait qui servira à la fabrication du Comté, la Montbéliarde et la Simmental française.
  • Histoire et Patrimoine

    Le bois d’harmonie

    Les forêts occupent plus de 50% du territoire du Jura (Jura signifie d’ailleurs "forêt" en langue celte). Parmi ces forêts, la Forêt du Risoux, à 1200m d’altitude est soumise à un environnement particulièrement rigoureux. Le froid, combine à un sol pauvre, sont les deux principaux facteurs d’une croissance très lente des arbres. Cette croissance très lente donne des cernes médullaires plus serrés que les autres épicéas, et donc un bois plus dense et plus tonique. Le bois extrait de ces arbres présente des qualités mécaniques et des caractéristiques sonores supérieures, qui en font un matériau idéal pour la confection des tables d’harmonie par les meilleurs luthiers européens.

    Mais avant de finir entre les mains de luthier, l’arbre idéal doit être débusqué, sachant qu’un sur mille remplit les critères souhaités … Tâche ardue, car il faut déceler les qualités du bois d’après le seul aspect extérieur de l’arbre. Une fois repéré, l’arbre est abattu durant la lune décroissante de décembre et débité en quartiers qui sèchent jusqu’au printemps. On découpera ensuite les planchettes, qui vieilliront au moins cinq années avant d’être travaillées.
  • Histoire et Patrimoine

    Les tavaillons

    Les tavaillons sont des petites planchettes en bois qui recouvrent traditionnellement la cheminée, le toit et les murs des habitations jurassiennes. Ils sont apparus dans le Jura vers le début du XVIIème siècle. Ils remplacent les ancelles, qui étaient des planchettes maintenues à l’aide de lourdes pierres. Les tavaillons étaient taillés durant les longues journées d’hiver, embaumant la pièce d’une bonne odeur de résine. Ils sont fabriqués en épicéa, qui est un bois facile à fendre. La finesse du tavaillon est un gage de qualité car il sèche plus rapidement. Mais dès que l’état des routes a permis le transport aisé de marchandises, les tavaillons ont été remplacés pas la tuile ou la tôle, qui avaient l’avantage de ne pas brûler en cas d’incendie. Pourtant, ce matériau a de nombreuses qualités : il est léger, très isolant, et surtout il ne nécessite aucun entretien.

Description

Un voyage au cœur de l’eau… En altitude et au cœur d’un espace forestier unique, riche d’une faune et flore exceptionnelles, qui s’étend jusqu’en Suisse le long de la Vallée du Joux. A la découverte des lacs des Rousses, des Mortes et de Bellefontaine.
  • Départ : Bois d'Amont
  • Arrivée : Bois d'Amont
  • Communes traversées : Bois-d'Amont, Bellefontaine et Les Rousses

Profil altimétrique


Zones de sensibilité environnementale

Le long de votre itinéraire, vous allez traverser des zones de sensibilité liées à la présence d’une espèce ou d’un milieu particulier. Dans ces zones, un comportement adapté permet de contribuer à leur préservation. Pour plus d’informations détaillées, des fiches spécifiques sont accessibles pour chaque zone.

Grand tétras

Le Grand Tétras est une espèce emblématique des forêts de montagnes françaises. Son apparence et son comportement font de lui un oiseau très atypique. Pouvoir l’observer relève d’un vrai défi, tant cet oiseau est discret, mais s’avère être un souvenir mémorable.

En hiver, son activité est réduite au minimum. Il passe la quasi-totalité de la journée perché dans un arbre et consomme uniquement des aiguilles de sapin. Une nourriture très peu énergétique. Cette période est critique pour sa survie. Un oiseau subissant un dérangement régulier va puiser dans ses maigres réserves et finir par en subir les conséquences. Sa sensibilité à la prédation aura augmenté, ou bien il dépérira simplement à cause du manque d’énergie. Une autre période critique prend place du printemps au début de l’été avec la couvaison. Si la poule est surprise plusieurs fois, elle va abandonner le nid et laisser ses poussins seuls, sans protection. La survie des jeunes étant déjà très faible naturellement, ce phénomène accentue, d’autant plus, ce risque de mortalité chez les jeunes oiseaux.

Les pratiques qui peuvent avoir une interaction avec le Grand tétras en période de nidification sont principalement les pratiques sportives terrestres comme la randonnée, le ski, le VTT.
Domaines d'activités concernés :
Manifestation sportive, Terrestre
Périodes de sensibilité :
janv.févr.marsavr.maijuindéc.
Contact :
Parc naturel régional du Haut-Jura
29 Le Village
39310 Lajoux
03 84 34 12 30
www.parc-haut-jura.fr

Arrêté préfectoral de protection des biotopes des Forêts d’altitude du Haut-Jura

 Ces zonages réglementaires sont mis en place pour garantir le maintien de ces forêts représentant l’habitat de nombreuses espèces protégées du massif : Grand Tétras, Gélinotte des bois, Petites chouettes de Montagne, Lynx d’Europe etc…

La réglementation concerne principalement la période du 15 décembre au 30 juin et organise / limite la fréquentation / les activités au sein de ces forêts.

Respecter cette réglementation c’est participer à la protection de ces formidables forêts, et peut être la chance d’observer l’une de ces espèces emblématiques.



Domaines d'activités concernés :
Terrestre
Périodes de sensibilité :
janv.févr.marsavr.maijuindéc.
Contact :

Parc naturel régional du Haut-Jura
29 Le Village
39310 Lajoux
03 84 34 12 30
www.parc-haut-jura.fr/


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